SAMBEN: les enfants de la rue...
Dans le cadre de nos missions médicales, nous avons été dans une école coranique : les daara .
Les enfants apprennent le coran, de la même manière qu’en Europe les enfants étudient le catéchisme.
Dans ce village du Sénégal, nous avons rencontré des enfants épanouis et sociables.
Le maitre coranique Tcherno accompagné de Gorgui et de toute son équipe, nous ont accueillis avec une gentillesse et une générosité exemplaire, qualités reconnues au Sénégal, mais ici au plus haut degré de la politesse et de l’élégance.
Nous avons pu consulté 48 enfants, dont la plupart d’entre eux se portent bien.
Contrairement aux idées reçues, de nombreux daaras au Sénégal sont des lieux de culte où l’éducation et le respect sont la règle.
Depuis la nuit des temps, les marabouts d’Afrique sont ceux qui transmettent sagesse et protection.
En tout cas, nous quittons ce lieu avec plein de bons souvenirs, journée agréable marquée par le rire des enfants et la courtoisie des adultes.
Cependant, la situation de certains enfants dans les grandes villes urbanisées comme DAKAR, n’est pas facile.
Les enfants qui vivent dans la rue et de la rue, sont en marge de la société.
Leur cas n’est pas enviable.
Leur toxicomanie, leur sexualité à risque, leur mauvaise alimentation et leur hygiène de vie conduisent à l’apparition de maladies de la peau avec lésions de grattage ou des plaies infectées. Ils vivent le plus souvent en périphérie des zones urbaines dans un environnement infesté de rats.
Des maladies comme la leptosipirose sont fréquentes, dues à des bactéries contenues dans les urines des rats, auprès desquels ces enfants dorment à la belle étoile dans des cartons, ou tout simplement sur les trottoirs.
Ces gamins développent aussi des troubles mentaux, aggravant davantage leur situation de précarité.
Leur santé est tout simplement compromise.
Pourtant de nombreux programmes de stratégie de lutte pour le bien être des enfants, sont mis en place.
Mais le chemin semble encore bien long.
Bravo à nos amis Tcherno et Gorgui.
C’est sûr, nous reviendrons dans votre beau village
A bientôt
Ali HAMDAN
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